Sous la peau
Film documentaire de Robin Harsch | Suisse, 2019 | 84 min | F/d
Première lucernoise. La projection sera suivie d’une table ronde avec des participants au projet et l’écrivaine Stephenie Vee.
Synopsis:
Si mon fils un jour m’avouait qu’il aimerait changer de sexe, je pense que le sol s’effondrerait sous mes pieds. Ce qui me sauverait peut-être serait de le comprendre un peu. Mais comment ? Pendant 2 ans, j’ai suivi 3 jeunes Trans* avancer sur ce champ de bataille où s’affrontent questions de genre, et surtout, d’identité.
Entrée à prix réduit pour les membres de Franco Luzern.
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Note d’intention du régisseur (extrait du dossier de presse):
Ce film parle avant tout de la rencontre. Et il a été traité de sorte à ce que chacun puisse se mettre à la place de celui qui rencontrait Logan, Söan et Mixair.
Devant un sujet aussi profond et déstabilisant que le changement d’identité, la seule possibilité que j’avais de saisir et partager ne serait ce qu’une once de ces transitions était de mettre de côté toute mon éducation et ma cultuer binaire, bien aidé, il est vrai, par l’authenticité de ces jeunes et de leurs parents.
Tiraillé entre la tentative de comprendre les premiers et celle d’imaginer ce que pouvaient vivre les seconds, les deux n’ont fait que me remettre à ma place tout du long, celle d’un jeune père d’enfants cisgenres qui s’ouvre à la cause trans, et qui aimerait être le plus juste possible, dans le traitement du film comme dans la relation avec ses protagonistes. Et ces derniers m’ont vite fait réaliser qu’il ne fallait pas essayer de comprendre la transidentité, mais la rencontrer. Ma caméra m’a alors aidé à le faire, le montage m’a servi ensuite à la soutenir. $
Et lorsque je reprendrai ces deux armes pour un autre film, eux auront (probablement, malheureusement) toujours le même combat. Et si un jour il cesse, ce film sera, je l’espère, un des petits cailloux du palais idéal de la tolérance LGBT. En attendant, moi j’aurai transmis depuis longtemps à mes enfants que c’est sous la peau que tout cela se passe et que ce n’est pas discutable puisque c’est un non-choix, profondément humain.